Complexe sportif et culturel avec gymnase, dojo, club house, salles pour conférences et séminaires, courts de tennis, terrains de padel, de football et de rugby

« Un projet architectural est l’opportunité d’amélioration les conditions de vie des personnes et des sociétés ». Fort de ce principe, le complexe se présente comme un défi dans lequel le programme et le lieu sont intégrés intimement en vue d’offrir un ouvrage cohérent avec le contexte culturel, économique et social dans lequel il s’insère. Parce qu’il n’existe pas d’interventions à grande échelle dans les environs, le paysage abrupt proche des contreforts des Alpes représente l’horizon dans lequel est inséré le profil du bâtiment, dans un processus d’abstraction où le paysage est matérialisé pour devenir de l’architecture. Le Genius-Loci de la ville est constitué de bâtiments de petite échelle au périmètre Est protégés par de généreuses avancées de toits, des murs de mortier et de pisée. Ceci nous conduit à renforcer le langage architectonique particulier du projet sans rompre avec le caractère local du lieu. Le bâtiment appartient au paysage. Il se pose et se repose sur lui. Les champs de culture, avec leurs rondeurs et leurs géométries régulières en bandes, construisent le langage formel de la proposition. Le centre est organisé autour d’espaces dont la structure en bois nous évoque les maisons traditionnelles des environs. L’intervention se rapporte à toutes les échelles du lieu où il est inséré, en adaptant sa structure interne à l’environnement immédiat, en recherchant les meilleures orientations et vues possibles pour obtenir une atmosphère confortable. La couverture est l’élément majeur du projet. Conçue comme la cinquième façade, sa forme se comprend de loin comme un geste caractéristique en lien avec le paysage environnant et se transforme ainsi en icône de la ville. Conscients de l’engagement en faveur de l’environnement de la municipalité à travers le « Plan Bleu Sphère », ce projet doit être compris comme une occasion de convertir ses espaces dans le paradigme de l’espace urbain durable où la biodiversité, l’environnement et les politiques de développement sont les arguments principaux qui soutiennent le projet. En tirant parti de la déclivité de la parcelle, il est proposé ici un développement du projet sur deux niveaux. Le niveau supérieur accueille les accès, par l’intermédiaire d’un jardin accessible par l’Ouest, et distribue les usages liés au public. Au niveau inférieur sont installées les fonctions sportives principales et les espaces qui y sont attachés. L’empreinte du bâtiment a ainsi été réduite au maximum en superposant les programmes dans les deux niveaux. Ce développement de programme par strates limite ainsi autant que possible le volume minimal utile adapté ou requis pour chaque fonction. Le travail de projet, à travers l’intégration de différentes échelles, permet ainsi de limiter dans la mesure du possible la hauteur du bâtiment pour réduire son impact en volume vis à vis du voisinage. Par conséquent, les éléments qui ont besoin de plus grande hauteur libre se blottissent légèrement dans le terrain, en permettant de compacter au maximum le programme au sol. La division en deux niveaux permet de lier le programme culturel au niveau supérieur, en connexion directe avec le contexte urbain, tandis que dans la partie inférieure se déroulent les activités sportives, permettant de sectoriser les installations et de produire une série de relations visuelles entre les différentes parties du programme. La volonté principale est d’utiliser les éléments propres au lieu, les matériaux locaux, comme le bois. Un matériau léger et adaptable aux différentes inclinaisons et géométries de la couverture. La finition est réalisée par une couverture métallique et translucide en orientations nord, permettant ainsi l’entrée de lumière homogène, filtrée et contrôlée vers les terrains de sport.